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SERENDIPITY

HEARTBREAKHOTELCALIFORNIADREAMIN' : sur En moins bien d'Arnaud Le Guilcher - une lecture critique de Stéphane

18 Décembre 2009, 20:51pm

Publié par Seren Dipity

Je ne m'étais pas marré autant depuis Chefdeville et son Atelier d'écriture (voir CLASSE ICONONIQUE (amis bien-pensants, passez votre chemin!) ).  Si Chefdeville avait le perfecto et le rhum, Arnaud a le tee-shirt, la K7 des Stones, la binouze, la bagnolle et la gonzesse.
le-guilcher.jpgCa vient de sortir et, pour tout dire, c'est tout ce que j'aime. Arnaud Le Guilcher, En moins bien (Ed. Stéphane Million), un premier roman ravageur.
Ca commence par une lune de miel foirée à cause de la bibine et des pingouins. La fille se casse, ça c'est moins cocasse... Reste notre narrateur qui va nous révolutionner le séjour club-med à coups de savates dans la gueule d'un pélican hargneux. La bande-son est signée The Rolling Stones, l'album Let it bleed (tout un programme) : ça tombe bien, c'est mon album préféré des Stones...
Après le coeur brisé liminal,
notre frenchie exilé va tout connaître : la gloire, le stress, le triolisme, le suicide collectif, la TV racolleuse, une dune qui chante, une dune qui tue, un allemand qui tourne en rond en répétant Frida, inlassablement.
C'est déjanté? Oui un peu. C'est drôle? Nan. Plus que ça, c'est hilarant. A part quelques passages, je crois ne pas avoir lu deux pages sans rigoler. Pas un petit sourire de bienséance à la Sabatier, hein, la vraie poilade!

Comme toujours avec les romans drôles, on se méfie. Est-ce bien écrit? Oui, m'sieurs dames. C'est bien écrit. Et Arnaud Le Guilcher se paye même le luxe d'être romantique; et en matière de drame amoureux, c'est même bien vu. 
Et il n'y a pas que les bières, le cul et les dunes qui chantent dans ce roman. il y a des moments de tendresse (le couple de chinois), de l'amour triste comme dans Lolita ("I was a pentapod monster but I loved you"), un concert de bienfaisance inoubliable (avec, vous vous en doutez, Bob Geldof)
On avait les comédies romantiques au cinéma, Arnaud Le Guilcher nous le fait en livre... en mieux.


Voici l'ouverture du roman :

" Ce jour-là, c'était en octobre.Il faisait soleil, mais pas trop, le genre de soleil faux-derche et collabo."


Signé Stéphane.

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